Sur le pont : Mac Morrin

À ses premiers Championnats du monde de Kite Foiling, Mac Morrin a pris le 67e rang au classement général. Discussion « Sur le pont » avec l’athlète de Kingston qui, en tant qu’infirmier, a également travaillé sans relâche pendant la pandémie.

« Sur le pont » de Voile Canada :

Es-tu satisfait de ta performance aux Championnats du monde?
Mac Morrin : En général, je suis content de mes résultats à mes premiers Championnats du monde. Tout au long de la compétition, j’ai eu des moments où je me sentais très solide. Par exemple, j’ai pu contourner la bouée parmi les 10 premiers à quelques reprises lors des qualifications.

C’était une grande expérience afin d’identifier les points de faiblesse et mes inconsistances et je me sens plus motivé que jamais à continuer à m’améliorer.

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Qu’as-tu appris de ces Championnats du monde?
Mac Morrin : Ça peut sembler simple, mais ça m’a rappelé l’importante d’être sur l’eau plus tôt que mes compétiteurs lorsque possible. Spécialement en kiting, de quitter la plage et d’éviter la cohue est important. De plus, d’être sur l’eau tôt vous aide à déterminer si vous avez choisi le bon kite ou non et vous donne assez de temps pour changer au besoin.

Lors des journées d’entraînement menant à la compétition, nous avions des grandes flottes de plus de 50 kites. Apprendre à partir dans une flotte aussi grande était un défi et a aidé à la préparation pour les flottes un peu plus petites lors de l’événement. J’apprends toujours à perfectionner ma routine précédant la ligne de départ.

« Sur le pont » de Voile Canada :
Peux-tu nous parler des compétiteurs internationaux qui ont pris part à ces Championnats du monde?
Mac Morrin : C’était une compétition très excitante avec plus de 30 pays représentés. Il y avait 90 athlètes chez les hommes et 47 du côté féminin. Nous avions également des compétiteurs chez les maîtres, grands maîtres et jeunes de partout au monde.

« Sur le pont » de Voile Canada :
Qu’auras-tu à travailler maintenant?
Mac Morrin : J’ai identifié trois points-clés que je veux travailler : l’endurance, la vitesse contre le vent et le stress lors de la ligne de départ.

Kiting est physiquement exigeant et, pour aller de l’avant, je continue de travailler sur sur ma condition physique afin d’améliorer l’endurance.

Je sais également que je dois travailler afin d’améliorer ma vitesse contre le vent alors que c’est sur ce point lors du parcours que je perds des positions.

Finalement, je dois améliorer mon esprit mental et réduire mon stress à la ligne de départ afin que je puisse me concentrer pour exécuter pour plan de départ.

« Sur le pont » de Voile Canada :
Comment et quand as-tu commencé la voile?
Mac Morrin : J’ai débuté la voile à Belleville à l’âge de 10 ans. Un de mes amis proches allait à des camps de voile au Bay of Quinte Yacht Club et ma mère trouvait que c’était une bonne idée de le rejoindre. Au début, j’étais nerveux, mais après la première journée sur l’eau, je suis tombé en amour avec le sport.

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Comment et quand as-tu commencé le Kite Foiling?
Mac Morrin : J’ai débuté le Kite Foiling il y a environ cinq ans. J’avais été accepté récemment dans le programme rapide de soins infirmiers à l’Université Queen’s et j’ai eu à prendre la décision difficile de quitter la classe 49er et retourner à l’école.

J’ai été attiré en kiteboarding parce que je pouvais le pratiquer dans mon temps libre et que c’était aussi amusant qu’en 49er. J’ai tellement aimé ça que j’ai décidé de progresser en course de foil. En même temps, j’ai gradué en soins infirmiers et j’ai commencé à travailler à temps plein. L’horaire flexible d’infirmier m’a permis de continuer le kiting et de débuter à suivre mon rêve olympique.

« Sur le pont » de Voile Canada :
Pour quelqu’un qui n’a jamais entendu parler de Kite Foiling, pourquoi est-ce que tu aimes tellement ce sport?
Mac Morrin : J’ai toujours été compétitif et aimé passer du temps sur l’eau. Avec la vitesse et la nature intense du kiteboarding, la course n’est jamais ennuyante et j’ai eu du plaisir à chaque fois que je vais sur l’eau.

« Sur le pont » de Voile Canada :
Vous êtes également un infirmier enregistré en Ontario. Comment était votre travail pendant la COVID-19?
Mac Morrin : Les derniers 20 mois ou presque ont été un parcours assez difficile. En mars 2019, lorsque la pandémie a débuté, j’étais au Mexique pour m’entraîner en kiteboarding. Alors que les frontières étaient près de fermer ainsi qu’un système de santé en crise, je suis rapidement retourné au Canada.

Comme plusieurs infirmiers au Canada, mon travail était très stressant et j’ai du prendre de nouveaux rôles alors que j’ai été relocalisé à plusieurs reprises en raison des besoins de personnel.

« Sur le pont » de Voile Canada :
Où travailles-tu habituellement, où as-tu travaillé pendant le sommet de la pandémie et as-tu eu à travailler avec des personnes infectées à la COVID-19?
Mac Morrin : Je travaille comme infirmier au sein du gouvernement fédéral et des facilités correctionnelles. Comme j’imagine que vous le savez, travailler dans un endroit correctionnel est assez stressant lors des meilleurs jours. La COVID-19 a augmenté ces éléments stressants déjà existants et a amené de nouveaux problèmes à gérer pour moi et mon équipe. J’ai passé la plupart des mes quarts de travail de jour pendant la pandémie à effectuer des tests sur des patients et des membres du personnel alors que, la nuit, j’étais un membre du personnel de santé de première ligne. J’ai travaillé avec quelques patients atteints de la COVID-19 mais, heureusement, nous avons pu limiter la propagation et prévenir des conséquences sérieuses.

« Sur le pont » de Voile Canada :
Que te souviens-tu le plus de la pandémie de la COVID-19?
Mac Morrin : Je ne sais pas de ce que je retiens le plus spécifiquement, mais ça m’a fait penser à ce qui est important pour moi. De ne pas pouvoir passer du temps avec des amis et la famille était difficile. Je suis content de voir que nous faisons du progrès vers le rétablissement.

« Sur le pont » de Voile Canada :
Y a-t-il eu des impacts sur ton entraînement?
Mac Morrin : Oui, mais j’étais honnêtement reconnaissant d’avoir un emploi stable et que ma famille et mes amis étaient en santé. J’ai attendu jusqu’à ce qu’il y ait une clarification si c’était légal d’aller à l’extérieur et de m’y entraîner avant d’aller sur l’eau. Le Kite Boarding a été une partie importante de ma vie depuis que je suis devenu un infirmer et c’est devenu une façon de me débarrasser de mon stress de travail et de me garder terre à terre.

« Sur le pont » de Voile Canada :
Pour quelqu’un qui n’a pas eu le vaccin, qu’aurais-tu à lui dire?
Mac Morrin : Je leur dirais que le vaccin est sécuritaire et une façon efficace de se protéger soi-même et ceux autour d’eux des risques sérieux occasionnés par la COVID-19. En tant que diabétique du niveau 1, je suis bien placé pour connaître l’importance d’être vacciné non seulement pour moi-même, mais également pour protéger ceux qui sont immunosupprimés autour de soi.

« Sur le pont » de Voile Canada :
Qu’est-ce qui s’en vient pour Mac Morrin?
Une fois que les critères de qualification olympique seront sortis cet automne, je pourrai commencer à planifier l’horaire pour les prochaines années de mon cycle. Pour cette année, j’espère passer du temps à m’entraîner et compétitionner aux États-Unis et au Mexique.

Je suis excité de continuer de m’entraîner et à représenter le Canada au niveau international!